Plusieurs mois durant, des discussions vives et animés se sont tenues dans un groupe Whatsapp autour des textes des auteurs à programmer. Bien qu’aucun thème ne leur ait été imposé, des fils rouges se sont naturellement dévoilés pour cette programmation : les droits de la femme, le droit de l’enfant et une dimension politique autour de la bonne gouvernance, et la démocratie. Israël note qu’il y avait une volonté claire et assumée de privilégier des auteurs africains, car pour lui, les auteurs occidentaux ont à leur disposition d’autres plateformes dédiées à mettre en avant leurs écrits et à se faire connaitre, contrairement aux auteurs africains.
Les rencontres dramaturgiques de Kinshasa est un festival unique dans son genre dans la région des Grand Lacs, car aucun festival dédié aux lectures scéniques n’existe. Le public a répondu présent tous les soirs. Mais comment ?Les artistes en résidence pour cette édition ont fait un vrai travail de médiation dans le quartier de Kitambo, situé en périphérie de Kinshasa où se trouve le Tarmac des auteurs. Ils ont invité les gens à venir suivre les répétitions ouvertes certains soirs créant de la sorte une curiosité chez les spectateurs qui ont ainsi répondu présent quasi tous les soirs.
Un autre volet de ce festival est orienté vers une démarche pédagogique à destination des jeunes stagiaires du Tarmac des auteurs et étudiants issus des écoles d’art que ce soit en scénographie ou art dramatique. Ils ont été accompagnés dans leur formation par les deux curatrices en lecture et le scénographe Yoris Van Den Houte.
Le partenariat entre le Tarmac des auteurs et Africalia a permis notamment que certains auteurs qui ont été lu lors du festival ont été par ailleurs accompagnés à leurs débuts par le Tarmac des Auteurs. Ce qui prouve qu’il est important de continuer à soutenir les jeunes et plus particulièrement les jeunes créateur·ices en Rdc, qui comme le rappelle Israël, composent une grande majorité de la population du pays.
Quand on lui demande son souhait pour les prochaines éditions, il déclare qu’il souhaite que ce festival devienne encore plus populaire grâce à une diffusion étendue notamment à la radio et aux nouveaux médias.
Propos recueillis par Norbert Nzarubara