En tant qu’organisation qui œuvre pour le développement humain durable, Africalia s’engage en faveur de l’équité des genres. Nous favorisons la participation et la représentation équitables des différents genres dans nos programmes, en accordant une attention particulière à l’implication d’actrices culturelles féminines.
En effet, Africalia travaille avec de nombreuses figures féminines inspirantes qui brisent les barrières de genre dans le secteur culturel. Au mois de mars 2025, nous avons lancé une campagne de communication mettant en lumière huit *femmes ou personnes non-binaires qui contribuent à notre mission. Découvrez comment elles s’investissent dans l’épanouissement du secteur !
Ken Aïcha Sy (Sénégal)
Ken Aïcha Sy est la nouvelle directrice de la Galerie Le Manège à Dakar. Fondatrice de Wakh’Art, elle œuvre pour la promotion des arts et de la culture au Sénégal en favorisant les échanges entre artistes locaux et internationaux. Elle assure le module de formation en communication culturelle digitale dans les programmes d’Africalia.

« Avec une sensibilité particulière et une passion profonde pour l’art, j’apporte mon expertise pour accompagner les ICC dans leur structuration et leur développement. En tant que femme, je m’attache aussi à valoriser des approches inclusives et collaboratives, en créant des espaces d’expression et d’échange qui reflètent la diversité et la richesse des voix artistiques. »
©Khalifa Hussein
Céline Kayogera (Belgique)
Incarnation d’une force créative et entrepreneuriale, Céline Kayogera a fondé CLNK et orchestre une multitude de projets dans le domaine du podcast (Réelle Vie, Pull Up · Une histoire du rap belge, Richesses Générationnelles), de l’événementiel (RAP [BOOK] CLUB) et surtout de la formation (URBAN360). En 2022, elle a été lauréate d’un appel à projets d’Africalia sur le thème « La transmission comme héritage ».

« En tant que femme racisée, ma contribution à l’essor du secteur culturel s’articule principalement autour de deux axes complémentaires : participer activement à la professionnalisation du secteur musical en concevant et animant des formations dédiées aux artistes émergent·es et contribuer à la valorisation de la mémoire collective et des savoirs intergénérationnels. Ces deux démarches se rejoignent dans une volonté commune : renforcer le tissu culturel en soutenant à la fois ceux qui créent aujourd’hui et ceux qui ont pavé la voie avant eux. »
©Romain Garcin
Thayù (Kenya)
Thayù est un·e conteur·ice visionnaire à impact social qui favorise les communautés inclusives, à la fois physiques et virtuelles, à travers le cinéma, la technologie, l’art numérique, les livres et tout autre outil disponible. Iel œuvre pour un monde meilleur à travers son organisation Creatives Garage, partenaire d’Africalia, qui accompagne les créatif·ve·s dans la réalisation de leurs rêves. Africalia a récemment rencontré Thayù lors de la mission de notre chargée de programmes à Nairobi, où nous avons vu son génie créatif prendre vie à travers une performance de sa pièce de théâtre « Blooms in the Dark ».

« En tant que créateur·ice non-binaire, je défie la narration conventionnelle en valorisant la fluidité dans les récits, les perspectives et l’expression artistique. Mes œuvres encouragent activement l’inclusion, amplifient les voix marginalisées et réinventent des espaces créatifs où de diverses identités sont célébrées et émancipées. Fondamentalement, mes contributions aux secteur culturel visent à briser les moules, à créer des espaces alternatifs et à garantir que l’art n’est pas seulement un bien exclusif, mais une force de changement évolutive et inclusive. »
Ouafa Belgacem (Tunisie)
Ouafa Belgacem est spécialiste et formatrice en mobilisation des ressources pour les industries culturelles et créatives ; match maker et connectrice des créatif·ve·s et artistes avec leurs financeurs et souteneurs. Directrice et co-fondatrice de Culture Funding Watch, elle assure les formations en stratégies de financement dans les programmes d’Africalia.

« J’ai un regard féministe à la question de la croissance, privilégiant un modèle économique concentré sur l’impact plutôt que sur la levée de fonds ou le volume financier. »
Véronique Clette-Gakuba (Belgique)
Véronique Clette-Gakuba est chercheuse en sociologie à l’ULB, où elle est titulaire du cours Arts visuels de l’Afrique et de ses diasporas, et à l’UMONS. Ses recherches portent sur les continuités coloniales et la négrophobie en Belgique et sur les résistances noires à travers recherche, création artistique et engagement politique. Elle est coordinatrice de la commission Belgique au sein de l’Assemblée Générale d’Africalia. Sa contribution lors du cycle de conférences « Work In Progress » en 2024 a été intégrée au guide publié par RABKO et Africalia.

« En tant que femme afrodescendante, je souhaite apporter au secteur culturel une perspective qui reconnait la manière dont les œuvres des artistes africains traduisent une historicité africaine, c’est-à-dire expriment, donnent à voir et font sentir la filiation des problèmes contemporains auxquels nous avons affaire en tant qu’Africains dans le monde. Cette perspective s’inscrit dans le souci de se libérer des conceptions du temps et du progrès telle qu’imposées par l’Occident. »
Carine Kanderi (Burundi)
Inspirée par la richesse de la culture burundaise et africaine, Carine Kanderi transforme les traditions et le savoir-faire artisanal en jouets et jeux éducatifs écoresponsables à travers son entreprise Kanderis Products and Services. Elle était bénéficiaire du projet européen d’appui au secteur de la culture au Burundi PASACC-BU, financé par l’UE au Burundi et mis en œuvre par Africalia.

« Je mets en avant l’innovation et la valorisation du patrimoine en intégrant les savoir-faire traditionnels burundais et africains dans des produits modernes et attractifs. En tant que femme entrepreneure, j’apporte une vision inclusive et durable, favorisant l’autonomisation des artisans locaux, notamment des femmes, et encourageant des pratiques respectueuses de l’environnement. Mon engagement se traduit par une approche éducative et intergénérationnelle. En inspirant les jeunes générations à s’approprier et réinventer leur héritage, je contribue activement à un secteur culturel dynamique et pérenne. »
©Kanderis Products and Services
Lucy Ilado (Kenya)
Lucy Ilado est journaliste d’art et fondatrice d’Art Grooves Africa, travaillant à l’intersection des arts, de la culture et du développement à travers la recherche, le plaidoyer politique et la programmation stratégique. En tant que Senior Program and Strategy Lead à Ethio-Arkwood en Ethiopie, elle se spécialise dans le développement des infrastructures audiovisuelles, l’accès aux marchés et le plaidoyer. Africalia fait appel à son expertise en matière de politique culturelle et pour la sélection de projets, tout récemment pour notre appel à projets culturels à Nairobi.

« Le secteur culturel est toujours confronté à de profonds écarts de genre, les femmes étant sous-représentées dans les postes de direction, de financement et de décision. Malgré leurs immenses contributions, les femmes manquent encore de visibilité, de ressources et de rémunération équitable, tandis que les politiques sont souvent insuffisantes pour répondre à ces défis. Une des voix dans ce domaine, je m’engage à plaider en faveur de politiques inclusives en matière de genre, à faciliter une plus grande représentation des femmes dans l’industrie et à collaborer activement avec les femmes dans mes projets. Cela signifie leur donner de la visibilité, des opportunités de développement et une plateforme pour partager leurs histoires. »
©SégouArt Festival 2025
Sarah Bekambo (Belgique)
Sarah Bekambo est une entrepreneuse à multiples facettes. Elle est notamment programmatrice « Spoken Word » chez VIERNULVIER, coordinatrice chez Afrika Filmfestival – deux organisations partenaires d’Africalia – et artiste transdisciplinaire du physical poetry. En tant qu’« architecte de réseaux », elle jette des ponts entre différents tissus, frappe aux portes et marche (parfois, légèrement) sur les pieds.

« J’ai commencé moi-même à organiser des événements culturels parce que mon cercle d’artistes proches réalisait des œuvres considérées comme ‘dans la marge’ par les institutions. À l’époque, elles ne figuraient pas encore dans le discours de diversité et d’inclusion. Nous avons donc créé les scènes et les événements dans lesquels nous avions toujours voulu nous retrouver. C’est pourquoi je reconnaîtrai toujours l’importance des nouvelles voix. Tout le monde mérite d’avoir la possibilité d’essayer. »
©Jantien Vermeiren