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« Culture et Development » aux Journées Européennes du Développement, 7 Juin 2017

Africalia prend part aux Journées Européennes du Développement (#EDD17).

Avec d’autres institutions partenaires actives dans le domaine de la Culture et du Développement, nous avons le plaisir de vous inviter au:

 

Débat: « Investir dans la Créativité, l’avenir est maintenant »

Ce débat, co-organisé par 14 organisations partenaires, sera le premier événement des EDD le mercredi 7 juin, de 9h00 à 10h00 au Tour et Taxis à Bruxelles (salle A1).

Les secteurs créatifs sont en croissance dans le monde entier et l’évolution numérique ouvre de nouvelles opportunités d’entreprenariat, même dans les endroits les plus reculés. Investir dans la participation culturelle permet de renforcer les capacités des citoyens et des communautés, de soutenir l’interconnexion, le bien-être et la cohésion sociale. L’impact direct et indirect des investissements publics et privés dans la culture sur la société et l’économie est manifeste dans de nombreuses régions du monde.

Intervenants : le Directeur Général à la Direction Générale de la Coopération Internationale et du Développement (DEVCO) de la Commission européenne Stefano Manservisi (tbc), le Sous-Directeur Général pour le Département Afrique de l’UNESCO Edouard Matoko, l’ancien ministre des Affaires étrangères d’Italie Mario Giro, l’académicien sénégalais Felwine Sarr et la chanteuse Rokia Traoré.
 

Points clés du débat

·         La culture ne crée pas des produits simples, qui soient uniquement économiques ou financiers. Les produits culturels sont beaucoup plus que cela : en matière de culture, l’objectif est de produire un sens qui améliore la vie et le bien-être des gens.

·         Pour produire quelque chose de durable, il faut être formé. Une des solutions serait de faire venir des formateurs de l’UE, mais cela ne suffirait pas. L’Afrique compte des formateurs professionnels, mais elle manque toujours de formateurs locaux. C’est sur ce point qu’il y a croisement avec le marché de l’emploi parce qu’il n’y a pas encore assez de professionnels pour répondre aux besoins du secteur.

·         La production de biens culturels de qualité ne peut pas fonctionner en se concentrant uniquement sur un maillon de la chaîne ; il faut tenir compte de l’ensemble de l’écosystème : les infrastructures, les équipements, l’éducation, la formation, les centres culturels.

·         D’autres problèmes majeurs dont souffre le secteur culturel en Afrique sont le manque de réglementation, la non-application des règles existantes ou l’écart entre les lois des gouvernements et la réalité que connaissent les artistes. Les acteurs de la culture doivent travailler ensemble et s’organiser pour négocier avec les autorités.

·         Pour l’obtention de fonds, les jeunes doivent répondre à de nombreuses demandes administratives. Ils sont donc peu enclins à remplir une foule de formulaires sans être sûrs que leur demande sera acceptée (même pour 10 000 €). Les institutions internationales doivent s’efforcer de faciliter l’accès des jeunes au financement en modifiant les procédures (simplification, discussions avec les partenaires, etc.).

·         Les artistes ont décidé de prendre le taureau par les cornes et d’organiser des activités, même s’ils ne disposent pas de financements suffisants. Les institutions internationales et les gouvernements ne sont pas conscients ni du nombre d’artistes qu’il y a là-bas ni de ce qu’ils font. Ces initiatives doivent être recensées et le travail de ces artistes doit être mis en avant ; sinon, on a l’impression qu’il ne se passe rien en Afriq­ue, ce qui est faux.

·         Une manière d’éviter que les artistes quittent le pays (fuite des cerveaux et des talents) et de faire revenir ceux qui l’ont quitté consiste à créer des liens entre artistes et promoteurs culturels pour qu’ils expriment les difficultés qu’ils vivent.

·         Le secteur privé ne veut pas gaspiller de l’argent. Il faut créer un cadre législatif, économique et financier (ex : facilités fiscales, octroi de garanties, protéger les investisseurs contre les risques et les encourager à prendre des risques dans ce secteur) qui permette au secteur privé d’investir. Les institutions internationales ont les moyens de mettre en place ce cadre favorable aux investissements en Afrique. Toutefois, à qui faisons-nous référence en parlant de secteur privé (les grandes sociétés, les PME, les microentreprises) ?

·         Les investisseurs veulent des projets durables et rentables. Les biens culturels seront-ils vendus ? Fonctionneront-ils ? Les biens culturels ont des impacts qualitatifs qui doivent être pris en compte à long terme. C’est la raison pour laquelle le secteur culturel deoit se pencher sur une nouvelle définition du retour sur investissement.

·         L’art est une espèce de laboratoire. Personne ne peut garantir un résultat précis, même s’il y aura toujours des résultats. Les bailleurs de fonds doivent en être conscients lorsqu’ils soutiennent des projets artistiques et culturels ; ils doivent être flexibles.
 

Plus d’infos : https://eudevdays.eu/sessions/investing-creativity-future-now

 

Afin d’accéder au site et prendre part aux activités, vous devez impérativement vous inscrire en ligne avant le 20 mai 2017 sur https://eudevdays.eu/register-anonymous.

 

Crédits

Partenaires du débat « Investir dans la Créativité, l’avenir est maintenant » : Africalia, Agenda21 for Culture (UCGL), Agenzia Italiana per la Cooperazione allo Sviluppo, Arterial Network, Asia-Europe Foundation, BOZAR, British Council, Coopération Education Culture (CEC), Culture et Développement/Territoires Associés, European Centre for Development Policy Management (ECDPM), Goethe-Institut, Interarts, International Music Council, UNESCO.

 

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